Édition spéciale. « La recommandation du gouvernement fédéral? Elle est dévastatrice pour la reprise économique du pays et provoque un chaos inutile! »
Le PDG de WestJet, Harry Taylor, fulmine, et poursuit ainsi : « cet avis n’est pas basé sur la science et les données épidémiologiques. Et cela vient considérablement minimiser les mesures de sécurité mises en place dans l’aviation face à la Covid. C’est une régression pour le Canada. »
Peur… de la bureaucratie
Ottawa est sévèrement critiqué par l’industrie. Plus encore, le doute plane.
Estimant que cette recommandation ne nuira pas seulement aux voyages internationaux, mais également aux voyages régionaux, le PDG de l’Association du transport aérien du Canada, John McKenna, confiait à Radio-Canada son scepticisme à l’égard d’Ottawa : « je pense qu’ils ont plus peur de la bureaucratie que de l’Omicron. »
Se dégager de ses responsabilités
L’Association des agents de voyage du Québec aussi fait valoir son mécontentement. « Personnellement, je pense que ça protège beaucoup plus le gouvernement parce qu’il se dégage de ses responsabilités face aux Canadiens » a confié hier Éric Boissonneault, vice-président de l’AAVQ, à Radio-Canada.
« Des gens qui avaient déjà réservé, je m’attends à ce que de 40 à 50 % d’entre eux vont voyager encore » a ajouté Monsieur Boissonneault.
Radio-Canada rapporte ces commentaires d’Éric Boissonneault véhiculés dans le cadre d’une entrevue accordée hier soir à l’émission 24•60 : « Nos clients sont un peu exaspérés et inquiets, surtout ceux qui ont investi 10 000 $ ou 15 000 $ pour leur voyage. »
Les clients ne seront pas remboursés s’ils annulent leur vol? « Il s’agit d’une recommandation et non d’une interdiction de voyager », a précisé M. Boissonneault, rappelant que certaines options d’assurance flexibles permettent aux clients d’annuler avec un crédit ou un remboursement, selon le moment où le voyage est annulé.
Éric Boissonneault a ajouté : « De 30 à 40 % des appels reçus mercredi concernaient des annulations de voyages. »