Avis d’Ottawa : les réactions de l’AAVQ et de l’ACTA

Édition spéciale. L’Association des agents de voyage du Québec a immédiatement réagi à l’annonce du gouvernement canadien d’éviter les voyages non essentiels à l’étranger.

Sur sa page Facebook, l’AAVQ a publié ce qu’elle appelle des « lignes de communication pour les agences ».

Celles-ci sont les suivantes :

-Ceci est un avis et non une interdiction de voyager. Il faut en appeler au bon jugement de tout le monde et à la prudence.

-Le gouvernement fédéral place donc de nouveau le niveau de risque au niveau 3, tout comme c’était le cas jusqu’en octobre 2021. Certaines assurances voyages continuent de couvrir les voyageurs au niveau médical et dans le cas d’une quarantaine à destination.

-Le niveau 3 protège le gouvernement puisqu’il se dégage alors de ses responsabilités face aux Canadiens qui se trouvent à l’étranger: ceci ne protège pas d’avantage contre la transmission de la COVID-19.

-Il y a environ 25 cas de COVID-19 par jour au Québec dû aux voyageurs qui reviennent de voyage comparé à 2 000 cas par jour liés aux transmissions communautaires qui ont lieu dans les salles de sport, les salles de spectacles comme le Centre-Bell, les écoles… Tous ces lieux restent pourtant ouverts alors qu’ils semblent bien être la principale cause des cas !

-Le variant Omicron est déjà entré et présent au Canada, mais il n’y a actuellement aucune restriction de voyage inter-provincial.

-Les voyageurs canadiens doivent toujours être vaccinés pour voyager en avion comme en train, sauf exception, donc leur risque vis à vis de la COVID est censé être diminué.

-Les Canadiens ont suivi toutes les mesures imposées par les gouvernements depuis 20 mois: masque, gel hydroalcoolique, distanciation, confinement, couvre-feu, et vaccin. Et pourtant, cela ne semble pas encore suffisant, puisque les gouvernements réimposent des mesures déjà vues !

-Les tests réalisés lors des arrivées aux aéroports sont en croissance mais n’ont pas atteint 100% de la capacité.

-Étrangement, le Canada est le pays du G-8 le plus vacciné, mais celui qui impose à ses citoyens le plus de restrictions de voyages quasiment au monde…

-Ces mesures briment les libertés des Canadiens vaccinés à voyager sans interdire l’arrivée des étrangers au Canada.

-Historiquement, VAC, VAT et SWG ont toujours rapatrié les voyageurs étrangers même avec le durcissement des règles gouvernementales.

Du côté de l’ACTA

L’ACTA a également réagit à l’annonce du gouvernement, et l’association exhorte le fédéral à :

-Veiller à ce que les mesures frontalières et les avis aux voyageurs soient communiqués clairement et rapidement sur un site Web afin que les conseillers en voyages et les voyageurs puissent facilement comprendre leurs répercussions;

-S’assurer que les agences gouvernementales, les aéroports et les compagnies aériennes prennent des mesures de manière cohérente afin de réduire la confusion et de promouvoir l’équité;

-Travailler de façon significative avec les intervenants à l’élaboration et à la mise en œuvre de mesures frontalières et d’avis aux voyageurs.

L’ACTA rappelle que « les mesures frontalières et les conseils aux voyageurs ont un impact économique important sur les agences de voyages et le tourisme.

« Le nouvel avis mondial aura un effet dévastateur sur les agences de voyage et les agents de voyage indépendants, qui comptaient sur les recettes des vacances pour soutenir leur activité.

« Compte tenu des répercussions économiques dévastatrices des restrictions à la frontière et des avis aux voyageurs, il est essentiel de les assouplir le plus tôt possible et de suivre les meilleures données scientifiques disponibles.

« Les mesures prises aujourd’hui soulignent le besoin urgent de fournir un soutien financier aux agences de voyage, aux employés mis à pied pour une période indéterminée et aux agents de voyage indépendants. »

Aide financière

L’ACTA poursuit ce qu’elle avait déjà commencé, et demande instamment à tous les membres du Parlement d’adopter le projet de loi C-2, « cette semaine », afin que le Programme de relance du tourisme et de l’accueil soit immédiatement disponible pour les agences de voyage.

L’ACTA ajoute :

« Nous exhortons également le gouvernement fédéral à mettre en œuvre un programme de soutien financier de type PCRE pour les employés des agences de voyage mis à pied et les agents de voyage indépendants, qui ont été exclus du projet de loi C-2 et qui font face à un long hiver avec des pertes de revenus soutenues. »

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Détentrice d’un baccalauréat en journalisme de l’Université Laval, Isabelle débute sa carrière de journaliste en voyage en 1995. Ses articles et reportages ont voyagé dans les magazines L’agent de voyages, Voyager et Tourisme Plus, Atmosphère d’Air Transat et le Journal Le Devoir, entre autres. Elle est co-autrice de quatre guides chez Rudel Médias (25 destinations soleil pour les vacances) et aux Éditions Ulysse (Voyager avec des enfants, Fabuleux Alaska/Yukon, Longs séjours à l’étranger). Depuis 2006 aussi, elle présente des conférences devant public.