Les manifestants très en vue qui occupent la Colline du Parlement à Ottawa ne sont pas les seuls à en avoir assez des restrictions continues liées à la COVID.
Et certains pays commencent en fait à assouplir les mesures COVID qui entravent les voyages.
Comme Open Jaw l’a rapporté mardi, de nouvelles directives sont entrées en vigueur le 1er février pour les États membres de l’Union Européenne. Plutôt que des restrictions générales basées sur la destination d’origine, l’UE recommande désormais que les arrivants soient évalués pour l’entrée dans les États de l’UE uniquement sur la base du statut vaccinal individuel – sans restriction, comme des tests onéreux avant le départ ou à l’arrivée – pour les voyageurs entièrement vaccinés.
L’IATA et la branche européenne du Conseil international des aéroports (ACI Europe) n’ont pas tardé à exhorter les États de l’UE à adopter les nouvelles recommandations, citant de nouveaux résultats de recherche indiquant que les protocoles de test pour les voyageurs n’ont rien fait pour arrêter la propagation de nouveaux variants du virus.
La vaccination est la clé de ces nouvelles directives assouplies.
Ainsi, parallèlement à la publication des nouvelles directives pour assouplir les restrictions, de nouvelles règles plus strictes pour les certificats NUMÉRIQUES COVID de la région sont entrées en vigueur. Maintenant, les voyageurs doivent recevoir une injection de rappel neuf mois après leur dernière dose de vaccin pour maintenir le statut de « vaccination complète ».
Le Washington Post souligne que mardi, le Danemark a complètement éliminé toutes les restrictions COVID, non seulement pour les voyageurs, mais aussi pour ses résidents, y compris toute exigence pour une personne testée positive de s’isoler ou même de porter un masque. Mais ceci se fait dans le contexte d’un taux de vaccination national élevé.
De même, dans d’autres pays de l’UE comme la Norvège, ou même l’Australie, la conversation sur la COVID s’éloigne des fermetures de frontières et des restrictions au profit de la « responsabilité personnelle ».
Or, cette tendance a conduit une organisation à tirer la sonnette d’alarme. L’Organisation mondiale de la santé s’inquiète des différences mondiales dans les taux de vaccination et de la façon dont les voyages sans restriction pourraient affecter les pays moins vaccinés.
« Nous appelons à la prudence car de nombreux pays n’ont pas encore atteint le pic d’Omicron », a déclaré la responsable technique de l’organisation sur la covid-19, Maria Van Kerkhove, lors d’un point de presse en ligne.
« De nombreux pays ont de faibles niveaux de couverture vaccinale, avec des individus très vulnérables au sein de leurs populations. »
Pour ces pays, la pression économique pour assouplir les restrictions de voyage pourrait entraîner des hausses désastreuses des taux d’infection.
« Nous n’appelons aucun pays à revenir au soi-disant confinement », a déclaré le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans le discours d’ouverture de la réunion près de deux ans jour pour jour après avoir déclaré que la COVID était une urgence sanitaire internationale.
« Mais nous appelons tous les pays à protéger leur population en utilisant tous les outils qui ont été créés pour stopper la propagation, et pas seulement les vaccins. »
Lynn Elmhirst, Open Jaw
