Un spécialiste de l’aviation du Canada se joint aujourd’hui à une équipe internationale qui se penchera sur la question du système automatisé en cause des deux écrasements d’appareils Boeing 737 MAX 8. L’équipe travaillera pendant 90 jours afin de déterminer la conformité de la conception du système, et décidera si le processus d’approbation de la Federal Aviation Administration (FAA), qui a permis l’erreur qui a coûté la vie à 346 personnes, doit être modifié.
L’équipe sera dirigée par Chris Hart, l’ancien président du Bureau de la sécurité des transports aux États-Unis, et sera composée d’experts de la FAA et de la NASA. Le Canada, l’Australie, la Chine, le Japon, l’Indonésie et Singapour ont tous accepté d’envoyer un représentant de leurs agences d’aviation respectives afin de participer à l’étude.
Depuis l’écrasement en Éthiopie, les enquêteurs se concentrent sur un logiciel anti-décrochage qui a poussé le nez des avions vers le bas en se basant sur des captations de données erronées. Après le drame, des pilotes américains se sont plaint de ne pas être au courant de l’existence du logiciel en cause. Ils ont donc reçu une formation en octobre dernier.
La société Boeing développe la solution au problème du logiciel. La période d’essai du logiciel mis à jour est maintenant complète, après 120 vols totalisant 203 heures. Un vol d’essai effectué par un pilote de la FAA qui permettrait à nouveau la certification du MAX 8 aura lieu la semaine prochaine.
Autrefois, les autorités de l’aviation partout dans le monde se sont fiés aux décisions de la FAA en matière de sécurité. Certains pays pourront cependant décider d’exiger des examens supplémentaires à l’avenir, notamment pour la remise en service des MAX 8.
Au Canada, le ministre des Transports, Marc Garneau, a déclaré qu’il souhaite que les pilotes d’appareils 737 MAX soient formés sur des simulateurs de vol.
Source: Les Affaires