Le président de WestJet, Ed Sims, décrit l’année 2018 comme une montagne russe. Ils ont vécu la menace de grève des pilotes, la syndicalisation des agents de bord, la hausse des coûts du pétrole et de la compétition de partout.
De tous les obstacles connus cette année, celui qui a convaincu Sims de ralentir est venue en juillet. La compagnie affichait une perte pour la première fois en treize ans. Sims croit qu’il s’agit d’une preuve que la compagnie, qui a connu une expansion rapide sur plusieurs années, vivait au-dessus de ses moyens.
«L’équipe WestJet a du mal à reconnaître l’aspect long terme de ce résultat,» dit Sims, lors d’une entrevue de fin d’année avec le Calgary Herald. «La vérité est que nous sommes devenus trop gros, trop vite.»
Cet aveu — fait par l’homme qui a pris le contrôle de la compagnie en mars, suite à la retraite soudaine de Gregg Saretsky — est un revirement pour la compagnie qui a vu le prix de ses parts diminuer de 25% en 2018.
Depuis un certain temps, les analystes sonnaient l’alarme sur l’audace du lancement de Swoop, la filiale super-low cost de WestJet, tout en prévoyant une expansion internationale majeure à l’aide du nouveau Boeing 787 Dreamliner. Toutefois, la compagnie défendait ses plans.
Tout a changé au moment de la publication la perte trimestrielle. Sims s’est mis à prévoir un plan pour redorer les finances en coupant les trajets non rentables, en réduisant les coûts d’opération et en publiant des objectifs financiers révisés.
«Il est facile maintenant de constater que nous avons commencé à vivre au delà de nos moyens il y a deux ans, quand les gains par part ont commencé à se détériorer. Puisque nous affichions quand même des profits trimestriels, c’était difficile de ralentir.»
«J’ai dû accepter la nouvelle que mon premier trimestre en tant que président était le premier en 52 où nous affichions une perte, mais je crois que les décisions étaient plus faciles pour moi puisque tout est devenu très clair. Quand tu perds, la situation devient plus évidente.»