Selon ce que rapporte Radio-Canada, Boeing aurait falsifié les dossiers d’un avion 787 Dreamliner vendu à Air Canada qui a connu une fuite de carburant en 2015 après 10 mois de service.
Boeing se défend en déclarant avoir révélé le problème à l’Agence américaine de l’aviation civile (FAA), après qu’Air Canada l’eut informé de la fuite de carburant. Les dossiers en cause indiquaient à tort que le travail de fabrication avait été achevé, mais ce n’était pas le cas. Il s’agirait, selon Boeing, d’un événement isolé, des mesures correctives ayant été mises en œuvre immédiatement auprès du mécanicien et de l’inspecteur concernés.
Pourtant, la compagnie aérienne est de plus en plus surveillée aux États-Unis et à l’étranger à la suite de deux accidents mortels en octobre et en mars derniers qui ont coûté la vie à 346 personnes et de l’échec mondial de ses 737 Max. Il faut préciser que toute falsification de documents qui pourrait dissimuler un risque lié à la sécurité représente un problème majeur. Dans l’industrie de l’aéronautique, ce type de document est essentiel pour assurer la sécurité des aéronefs et des passagers à bord.
En 2015, Boeing a versé 12 millions de dollars américains à la FAA pour régler des enquêtes en cours. Dans le cadre de l’accord de cinq ans, Boeing a accepté de collaborer avec l’agence pour résoudre les problèmes de supervision de la sécurité au sein de l’entreprise.
Après les écrasements dévastateurs du 737 Max, des questions se posent quant à l’efficacité du programme de surveillance de Boeing. Quel degré d’autorité devrait être délégué à l’entreprise? Quel est le degré d’autonomie des employés de Boeing et de leurs dirigeants?
De son côté, Transports Canada a déclaré qu’il évaluait quels impacts ces nouvelles informations sur Boeing allaient avoir sur les efforts en cours de validation de la sécurité des aéronefs.
