Conférence de l’AAVQ : un Q/R intéressant

Nous vous présentons ici quelques questions – et les réponses – qui ont été posées par vos consœurs/confrères participants à la conférence Zoom de l’AAVQ, mardi dernier.

Question : Pourquoi l’AAVQ ne fait pas de partenariat avec l’ACTA, puisque cette association est déjà connue au fédéral?

Réponse de Moscou Côté, président de l’AAVQ : L’ACTA préfère maintenir la structure actuelle des deux associations. Cela dit, d’après les résultats du Budget, nous croyons que plus nous serons sur le même front, le mieux ce sera. C’est bien que l’ACTA continue, et nous voulons aussi nous assurer que les intérêts des agences du Québec soient protégés.

 

Question : Croyez-vous que les prêts reçus par les agences via Investissements Québec pourraient être un frein?

Moscou Côté, président de l’AAVQ

Réponse de Moscou Côté : Je comprends la question dans ce contexte : est-ce que Ottawa croit que le Québec n’a pas besoin d’aide parce qu’il a déjà reçu cette aide? La constitution canadienne n’autorise pas d’avoir deux poids, deux mesures par région. Si Ottawa offre une aide (aide au salaire, aide au loyer), elle devra être pancanadienne, c’est obligatoire. Ces prêts n’enlèveront rien à Ottawa, qui ne pourrait pas dire « on offre un programme qui va bénéficier à tout le monde, sauf au Québec ».

 

Question : Pourquoi l’AAVQ ne travaille pas avec une firme de relations gouvernementales pour être mieux représentée au niveau du fédéral?

Réponse d’Éric Boissonneault, vice-président de l’AAVQ : Nous avons déjà contacté un lobbyiste. Mais lorsqu’on fait affaire avec un lobbyiste, il y a un coût associé. Ces coûts reviendraient à 250, 300 ou 400 $ par agence – ça dépend combien de personnes y travaillent. Cela dit, Moscou et moi sommes déjà inscrits au registre des lobbyistes du Québec. Donc on est reconnus.

Réponse de Moscou Côté : À elle seule, une consultation initiale, c’est 50 000$, et c’est sans garantie. Je crois que nous pouvons faire un bon travail.

 

Question : Suite à l’annonce du Budget, est-ce que nous avons des recours pour faire en sorte que l’aide accordée soit mieux adaptée, et y a-t-il une intention de démarche dans ce sens?

Réponse de Moscou Côté : C’est exactement ça qu’on veut faire. Notre but c’est de faire comprendre au gouvernement que leurs actes nous ont commis un préjudice grave.

 

Question : Pourquoi ne pas faire une manifestation pacifique à Ottawa, quand la pandémie sera sous contrôle, afin de faire connaître la réalité du milieu et d’obtenir des aides spécifiques à notre milieu?

Éric Boissonneault, vice-président de l’AAVQ

Réponse d’Éric Boissonneault : À moins de certifier que nous serons 5, 6, 7 ou 8 000 personnes avec des casseroles ou des chaudrons, organiser une manifestation est un jeu extrêmement dangereux. Si, sur toutes les tribunes, on dit « ok, on fait une manifestation et on y va », et qu’on se retrouve 50 personnes sur la colline parlementaire, nous sommes dans le trouble! La crédibilité tombera à zéro. C’est dur d’amener 10 ou 12 000 personnes dans la rue, à faire du bruit.

Réponse de Moscou Côté : une des problématiques qu’on a, c’est que nous représentons les agents de voyages, pas le public en général. Nous ne pointons pas un problème qui vise le public. N’oublions pas qu’il y a quand même 70 ou 75 % de la population canadienne qui est favorable aux restrictions des voyages comme les hôtels-prisons et toutes les autres restrictions. Notre démarche doit se faire one-on-one, on doit expliquer aux gens concernés qu’on a besoin de l’aide.

Non pas ici une question, mais ce commentaire d’un participant a attiré l’attention des organisateurs de la conférence:

« On combat le feu par le feu. S’il y a lieu de préparer une conférence de presse, il faut le faire avec des députés de l’opposition, avec vous, autour de la table. »

Dans une prochaine édition, nous vous ferons valoir les points de vue de l’AAVQ et ce que les agents doivent retenir à propos du Ficav.

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Isabelle Chagnon
Détentrice d’un baccalauréat en journalisme de l’Université Laval, Isabelle débute sa carrière de journaliste en voyage en 1995. Ses articles et reportages ont voyagé dans les magazines L’agent de voyages, Voyager et Tourisme Plus, Atmosphère d’Air Transat et le Journal Le Devoir, entre autres. Elle est co-autrice de quatre guides chez Rudel Médias (25 destinations soleil pour les vacances) et aux Éditions Ulysse (Voyager avec des enfants, Fabuleux Alaska/Yukon, Longs séjours à l’étranger). Depuis 2006 aussi, elle présente des conférences devant public.