L’Espagne vient d’annoncer de nouvelles mesures d’économie d’énergie pour réduire la consommation de celle-ci et sa dépendance au pétrole et au gaz russes. Deux de ces mesures ont piqué au vif la présidente populiste de la région de Madrid.
Allons-y d’abord avec ces nouvelles mesures, qui sont notamment la limitation de la température de la climatisation et du chauffage dans les bâtiments publics et les grands bâtiments commerciaux.
« En vertu d’un décret qui s’applique aux bâtiments publics, aux centres commerciaux, aux cinémas, aux théâtres, aux gares ferroviaires et aux aéroports, la température du chauffage ne devra pas être supérieure à 19 °C et celle de la climatisation ne devra pas être inférieure à 27 °C » rapporte The Gardian.
Mais aussi : « Les portes devront être fermées afin de ne pas gaspiller l’énergie et les lumières des vitrines devront être éteintes après 22 heures. Les locaux en question seront tenus d’afficher des panneaux ou des écrans expliquant les initiatives d’économie d’énergie. »
« Il s’agit d’une série de mesures visant à économiser l’énergie et à l’utiliser de manière plus efficace, qui sont urgentes et nécessaires pour réduire la consommation d’énergie en général et réduire notre dépendance énergétique vis-à-vis de l’économie espagnole », indique le décret.
Un décret, mais aussi des suggestions
Dans la foulée de l’annonce de ces mesures qui resteront en vigueur jusqu’en novembre 2023, on y est allé de suggestions additionnelles.
« La ministre espagnole de l’environnement, Teresa Ribera, a également suggéré que les administrations publiques et les grandes entreprises pourraient encourager les gens à travailler à domicile pour économiser l’énergie dans les transports et les bâtiments » rapporte The Gardian.
« Madrid ne va pas s’éteindre! »
Les nouvelles mesures ont été rapidement rejetées par Isabel Díaz Ayuso, la présidente populiste et de droite de la région de Madrid. Celle-ci a déclaré que les règles ne seraient pas appliquées dans sa région, pour ces raisons :
« Madrid ne va pas s’éteindre. Cela génère de l’insécurité et fait fuir le tourisme et la consommation. Cela apporte l’obscurité, la pauvreté et la tristesse. »
Pour la petite histoire, la position d’Ayuso a été remise en question par certains qui ont souligné que 4 500 personnes qui vivent dans deux secteurs de l’énorme bidonville de Cañada Real, dans la banlieue de Madrid, sont sans électricité depuis près de deux ans…