Témoignages de voyageurs : « ceux qui chialent n’ont pas compris c’est quoi Cayo Largo »

« Quand j’arrive à Cayo Largo, la première chose que je fais, je cherche une branche pour m’en faire un bâton de marche. Puis je m’installe sur un rocher, devant la mer, et je sculpte des dessins sur mon nouveau bâton. Ça fait mes journées… »

Gilbert habite à Montréal et après avoir fait six fois le tour du Mexique en caravane, il ne jure aujourd’hui que pour Cayo Largo. Il y va deux fois par année, un mois chaque fois. Chaque fois aussi, il bricole un nouveau bâton de marche tandis que Lyne, sa conjointe, décore leur petit abri :

« On repère un endroit tranquille, quelque part sur une plage, et j’y installe des coquillages pour la déco, des branches pour faire de l’ombre, nous raconte Lyne. Encore aujourd’hui, il y a ici cette ambiance de vie à la Robinson Crusoé. À Cayo Largo, il y a des couleurs – des bleus, des verts, des blancs – qu’on n’a jamais retrouvé ailleurs dans le monde. Les gens qui chialent parce qu’il n’y a pas de grosses discothèques ici, c’est qu’ils n’ont pas compris c’est quoi Cayo Largo. »

Un 5 à 7 à Cayo Largo… Photo: Isabelle Chagnon

Un attachement indéfectible

Durant son séjour à Cayo Largo, Open Jaw Québec a également rencontré Christian, un Québécois des Laurentides qui a séjourné ici la première fois en 1994, et qui, même s’il vient ici chaque année et qu’il connait la destination comme le fond de sa poche, achète toujours son voyage auprès de sa fidèle conseillère en voyage :

« Il y a quelques années, un ami à moi est venu répandre les cendres de sa femme décédée, ici à Cayo Largo, en souvenir de leurs nombreux voyages ici et des meilleurs moments qu’ils y ont passé. »

« Cayo Largo réussit là où les autres destinations ne réussissent pas : t’envelopper d’un sentiment de liberté, dans un mode de vie sain où il n’y a que toi, la mer et le vent » ajoute Gilbert.

Que pensent les voyageurs de la nourriture…

« Si oui, la nourriture n’est pas parfaite, on est largement compensé par la beauté de Cayo Largo, et ce sentiment d’être au bout du monde dès qu’on s’aventure dans la nature » estime Lyne.

« Je pense sincèrement que les touristes ne doivent jamais oublier les contextes politique et économique de Cuba, qui expliquent ses difficultés d’approvisionnement, souligne Elise, une voyageuse solitaire de Toronto. Je trouve que j’ai bien mangé au Sanctuary. Il n’y a rien à l’excès, mais l’éventail de mets est très convenable.  »

« À Cuba, tu sais jamais ce qu’il va y avoir au buffet, nous explique Benoit, d’Hemingford. Une semaine, tu peux avoir plein de langoustes. Et la semaine d’après, des pâtes. C’est comme ça. On passe par-dessus. Les prix des voyages à Cayo Largo tiennent compte de ça. La gentillesse des Cubains vaut quand même le séjour. »

« Ici, c’est pas la haute gastronomie. Mais le prix du voyage est en conséquence » juge Christiane, la conjointe de Benoit.

« Les nouveaux touristes, ceux qui vont venir à Cayo Largo pour la première fois, c’est eux qui risquent d’être déçus de la nourriture. Parce qu’ils ont été habitués à la formule tout-inclus ailleurs« , partage Michel, un retraité de la région de Montebello. Mais nous, les anciens comme moi qui venons à Cayo Largo depuis 25 ans, qu’il manque de la bière une journée ou des fruits frais, ce n’est pas une catastrophe. On se dit ok, demain il y en aura. J’ai vieilli avec les Cubains qui travaillent ici depuis 25 ans. Plusieurs sont devenus des amis. Les revoir chaque année, leur sourire et leur amabilité, c’est ça qui est important. »

Le tournevis manquant

Michel nous confie également que dans la chambre où il séjourne avec sa conjointe, à l’hôtel Starfish, le coffre-fort est défectueux et trois tiroirs sont brisés. « Mais quand tu appelles pour faire réparer, ils (le personnel cubain, NDLR) arrivent avec presque rien. Ils leur manquent des pièces, ils n’ont pas le bon tournevis pour faire les réparations. On peut pas leur en vouloir. Et c’est pas un tiroir brisé qui va faire que Cayo Largo n’est pas une bonne destination. »

Photo: Isabelle Chagnon

Ce que pense une voyageuse de son hôtel…

« C’est notre premier séjour à Cayo Largo, et ce sont les chambres du Sanctuary qui nous ont convaincus de venir ici. Chaque chambre, c’est comme une villa. Et ça nous plait vraiment beaucoup« , confie Christiane.

Ce que pensent les voyageurs des plages…

« On savait qu’il n’y avait pas de plage devant l’hôtel Sanctuary. On savait par contre qu’il y a Playa Sirena, pas trop loin, et qu’elle est ma-gni-fique! » soulève Christiane.

« J’aime pas les destinations où les gens se promènent avec de gros jukebox de musique qui crient sur la plage. Quand c’est plus bruyant en voyage que chez soi, ce n’est pas des vacances. Ici à Cayo Largo, y’a pas ça. On peut entendre le vent… » ajoute Benoit.

Photos : Isabelle Chagnon

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Notre journaliste était l’invitée du Groupe de voyage Sunwing. Témoignages recueillis par Isabelle Chagnon.

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Isabelle Chagnon
Détentrice d’un baccalauréat en journalisme de l’Université Laval, Isabelle débute sa carrière de journaliste en voyage en 1995. Ses articles et reportages ont voyagé dans les magazines L’agent de voyages, Voyager et Tourisme Plus, Atmosphère d’Air Transat et le Journal Le Devoir, entre autres. Elle est co-autrice de quatre guides chez Rudel Médias (25 destinations soleil pour les vacances) et aux Éditions Ulysse (Voyager avec des enfants, Fabuleux Alaska/Yukon, Longs séjours à l’étranger). Depuis 2006 aussi, elle présente des conférences devant public.