Les plages de Cayo Largo : des merveilles vulnérables

Au palmarès des atouts de Cayo Largo, les plages partagent la plus haute marche du podium avec la gentillesse et serviabilité des Cubains. Mais elles n’ont pas la vie facile ici. Et on sort la grosse quincaillerie pour les préserver.

Photo: Isabelle Chagnon

Pour illustrer le propos, disons que Cayo Largo et les Îles-de-la-Madeleine, c’est le même combat. Leur statut est similaire : elles sont des petites îles très plates, aux sens géologique et géographique du qualificatif, entourées de la grande mer et donc, exposées à ses humeurs : vents, vagues, montée des eaux, tempêtes tropicales, ouragans.

Ce beau cocktail de Mère Nature a saoulé Cayo Largo plus d’une fois. Et les Cubains et les gestionnaires de son industrie du tourisme ont sorti plus d’une fois leur shaker, qui s’appelle bulldozer. Pour faire quoi? Aller chercher du sable là où il y en a pour remodeler les plages devant les hôtels.

« Il y a six mois, c’est 4 000 voyages de camion qui ont charrié du sable de Playa Sirena jusqu’ici, devant le Starfish, pour refaire la plage » nous a confié le directeur de l’hôtel. Les camions et bulldozers sont encore présents actuellement, mais du côté du complexe des Villas.

Photos: Isabelle Chagnon
À droite, la plage de l’hôtel Starfish, escortée à gauche d’une bordure de sable, œuvre de la machinerie et des hommes. Photos: Isabelle Chagnon

Bien avant tout ça, comme une alcoolo déchaînée, l’ouragan Michelle de 2001 a été particulièrement violent : toutes les plages des hôtels ont disparu…

« Avant, on partait de l’hôtel où est le Grand Memories aujourd’hui, et on se rendait à pied jusqu’à Playa Sirena, 4 ou 5 heures plus tard, sans jamais quitter la plage. Aujourd’hui, c’est plus possible. À plusieurs endroits, le sable est sous l’eau et il y a des rochers maintenant » nous a raconté Robert, un Québécois en vacances à l’hôtel Starfish.

Les séquelles de Michelle sont encore visibles, mais aussi celles laissées par d’autres ouragans et tempêtes tropicales et dont leur nombre est si pluriel que les Cubains peinent à préciser les dates : « c’était en 2018, ou 2019, ou peut-être aussi en 2013… » songent encore plusieurs.

Mais ici à Cayo Largo, on n’abandonne pas: la richesse naturelle, elle se mérite et elle se travaille. L’entreprise est colossale, et le résultat est agréablement surprenant.

Photo: Isabelle Chagnon

Photos : Isabelle Chagnon

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Notre journaliste était l’invitée du Groupe de voyage Sunwing.

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Détentrice d’un baccalauréat en journalisme de l’Université Laval, Isabelle débute sa carrière de journaliste en voyage en 1995. Ses articles et reportages ont voyagé dans les magazines L’agent de voyages, Voyager et Tourisme Plus, Atmosphère d’Air Transat et le Journal Le Devoir, entre autres. Elle est co-autrice de quatre guides chez Rudel Médias (25 destinations soleil pour les vacances) et aux Éditions Ulysse (Voyager avec des enfants, Fabuleux Alaska/Yukon, Longs séjours à l’étranger). Depuis 2006 aussi, elle présente des conférences devant public.