Alors que plusieurs tiennent responsable l’industrie du tourisme en la taxant d’être une activité jugée non essentielle, invasive et intrusive (surtourisme) et qui piétine notre Terre – et pollue son ciel – jusqu’à la fragiliser et la faire suffoquer, à en juger le lancement, aujourd’hui, d’un rapport du WTTC, c’est par le tourisme et ses dirigeants que la sauvegarde de la Terre et la nature peut largement être assurée.
Coupable et sauveur?
Coupable ou sauveur?
Bien qu’un nombre grandissant de personnes qui travaillent dans notre industrie se posent la question « nos jobs vont-elles disparaitre si les gens arrêtent de voyager pour sauver la planète? », notre industrie, même si elle se sait imparfaite, ne se juge pas responsable ou coupable.
Elle est même plutôt un pas en avant :
Le World Travel & Tourism Council, l’Organisation Mondiale du Tourisme et la Sustainable Hospitality Alliance ont uni leurs forces pour soutenir un tourisme favorable à la nature et lancent aujourd’hui, Jour de la Terre 2024, un rapport dit historique qui présente leur plan commun pour aider à stopper et inverser la perte de biodiversité.
Le Nouveau Testament du tourisme
Intitulé “Nature Positive Travel & Tourism in Action”, ce rapport, c’est comme le Nouveau Testament du tourisme. Car on lui attribue ce rôle : marquer une nouvelle ère de collaboration dans le domaine du voyage et du tourisme.
Voici comment est présenté ce rapport :
-il constitue l’engagement du secteur à soutenir la mise en œuvre du Plan pour la biodiversité de l’ONU
-il présente plus de 30 études de cas d’actions inspirantes et progressistes du monde entier
-il propose des conseils et des informations pratiques
-il met en évidence le lien intrinsèque entre la biodiversité et la résilience du tourisme
-il donne aux entreprises les moyens de devenir des gardiens de la nature.
On dit même qu’en fait, il s’agit d’un « partenariat historique pour la nature » :
« Ce rapport n’est pas simplement une publication mais un mouvement vers l’intégration de la gestion de l’environnement au cœur des expériences de voyage » souligne Julia Simpson, présidente et directrice générale du WTTC, dans un communiqué.
Le « coupable » qu’est supposément notre industrie se réveille ce matin investi de cette mission : « nous sommes idéalement placés pour être les gardiens de la nature » ajoute Madame Simpson.
Ce que propose ce Nouveau Testament
On soutient que ce rapport fournit des informations, des conseils et un large éventail d’études de cas pour encourager le secteur du voyage et du tourisme à adopter une approche positive du tourisme et favorable pour la nature.
En fournissant ceci:
-une analyse sur la rentabilisation ;
-des conseils étape par étape sur la manière dont une entreprise doit évaluer régulièrement ses risques et impacts liés à la nature ;
-quels sont les principes favorables à la nature qui doivent être adoptés tout au long de la chaîne de valeur du tourisme ;
-soutien aux campagnes de communication visant à mettre en évidence le rôle de la nature et de la biodiversité dans les voyages et le tourisme ;
-comment les partenariats entre gouvernement, entreprises et communautés peuvent contribuer à renforcer les politiques touristiques nationales, aider les voyages et le tourisme à mettre fin à la perte de biodiversité.
Et une dernière pour la route :
-suggestions sur la manière dont les gouvernements peuvent accélérer la transition vers un avenir respectueux de la nature.
Cela étant dit, les vraies questions qui tuent : chacun de nous, acteur de notre industrie, va-t-il suivre ces pistes et recommandations? Quand? Comment? Avec quelle vigueur et rigueur?
Allons-nous agir en apôtres de ce Nouveau Testament?
Open Jaw Québec vous souhaite bonne réflexion, et excellent Jour de la Terre 2024!
