(La Presse) Pour éviter la faillite des grandes entreprises et sauver des « millions d’emplois », Ottawa devient prêteur de dernier ressort des géants de l’économie du pays. Pas question toutefois de financer les hausses de salaire des hauts dirigeants ou d’aider des entreprises qui ne paient pas leur « juste part » d’impôt au Canada, a martelé Justin Trudeau.
Le premier ministre canadien a présenté lundi le Crédit d’urgence pour les grands employeurs (CUGE), un programme qui vise essentiellement à prêter des fonds aux grandes entreprises qui sont incapables de se financer sur le marché privé. Toutes les industries au pays sont admissibles au programme, incluant l’industrie pétrolière.
Les géants de l’industrie aérienne, comme Air Canada et West Jet, ainsi que les grandes entreprises pétrolières comme Suncor ont été cités par le ministre des Finances, Bill Morneau, lundi matin. « Ça va être très important dans le secteur de l’énergie », a déclaré le ministre.
Les employeurs qui bénéficieront de ce financement devront toutefois montrer patte blanche. Ceux-ci devront partager avec Ottawa leur « structure financière complète » au moment de présenter une demande pour obtenir du financement dans le but d’éviter l’évitement fiscal. (Lire l’article)