Le gouvernement fédéral sera désormais plus permissif envers les automobilistes aux frontières qui oublient de remplir l’application ArriveCAN pour la première fois, lors de leur arrivée au Canada.
En vertu des nouvelles règles, ceux qui oublient pour la première fois de remplir l’application avant de franchir les douanes ne seront plus systématiquement sanctionnés par les autorités, n’auront plus à se placer en isolement pendant 14 jours et à payer d’amende salée pouvant grimper à plusieurs milliers de dollars.
Toutefois, si la situation se répète, les agents douaniers devront demander aux contrevenants de faire leurs devoirs et, en cas de refus, les automobilistes venant au Canada risqueront une quarantaine et une amende, a rapporté Radio-Canada.
Une mesure mise en place discrètement
Selon Radio-Canada, la mesure a discrètement été mise en place par le gouvernement fédéral au début de l’été pour les citoyens canadiens. Par la suite, elle a été étendue à tous les voyageurs étrangers durant le mois de juillet.
L’initiative n’a toutefois pas fait l’objet d’annonce publique par le gouvernement Trudeau, qui ne souhaite pas s’étendre sur le sujet. Contacté par Radio-Canada, le cabinet du ministre de la Sécurité publique a confirmé l’information, mais n’a pas émis de commentaires.
L’assouplissement survient alors que l’application ArriveCAN continue de faire l’objet de vives critiques, notamment de la part de voyageurs et de politiciens qui réclament qu’elle soit retirée jusqu’à ce qu’elle soit améliorée.
Des experts en données estiment qu’elle pourrait violer la Charte canadienne des droits et libertés, qui protège le droit de se déplacer librement, rapportait l’Agence QMI dans un article cette semaine.
Messages erronés
L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a admis elle-même que l’application avait envoyé des messages erronés à plus de 10 000 personnes vaccinées leur disant de se placer en quarantaine. Le problème a été identifié le 14 juillet.
Selon les informations de Global News, il a alors fallu 12 jours au gouvernement pour informer les voyageurs de l’erreur.