(TVA Nouvelles) Pour profiter des eaux fumantes du «Lagon bleu», passez par la case dépistage: l’Islande a rouvert prudemment lundi ses frontières aux ressortissants européens de l’espace Schengen, un soulagement pour le secteur touristique, essentiel à l’économie locale, mais frappé par l’épidémie de nouveau coronavirus.
«Je ne peux pas dire que c’était confortable (…), mais si c’est ce que l’on doit faire pour pouvoir faire le tour de l’île, je suis content de le faire», explique à l’AFP Daniel Haj, qui s’est soumis à un test, comme la plupart des passagers arrivés lundi sur l’île.
Arrivé depuis Londres à l’aéroport international de Keflavik, ce Suédois de 27 ans a été l’un des premiers touristes à percer les nuages du ciel islandais depuis près de trois mois.
L’île volcanique, à quelques encablures du cercle Arctique, avait mis en place le 20 mars des premières restrictions de voyage depuis l’espace Schengen et l’Union européenne, encore durcies un mois plus tard. Aujourd’hui, on n’y compte plus que quatre cas actifs.
Après la réouverture de ses lycées et universités, des musées et salons de coiffure début mai, puis des discothèques et autres salles de sport, la vaste île de seulement 360 000 habitants poursuit aujourd’hui l’assouplissement de ses mesures de semi-confinement.
Avec un enjeu particulier pour le secteur touristique: plus de la moitié de la contraction de 8 % du PIB prévue par la banque centrale islandaise cette année lui est imputable. Les professionnels du secteur, qui représente 8,6 % de la richesse nationale de l’île selon les dernières statistiques officielles, tablent sur une baisse de 60 % de leurs revenus en 2020. (lire la suite de l’article)