Comment vendre Cayo Largo aux voyageurs, selon Elizabeth Bourdeau Piquette, conseillère

Par un hasard qui fait parfois très bien les choses, Open Jaw Québec a croisé Elizabeth Bourdeau Piquette, conseillère en voyage chez Voyage Vasco Rive Nord & l’Univers de la Croisière, quelques jours après que celle-ci ait séjourné à Cayo Largo en novembre dernier.

Elizabeth Bourdeau Piquette, conseillère en voyage. Photo: Isabelle Chagnon

Nous avons sauté sur l’occasion et lui avons demandé ses impressions sur la destination, et surtout, comment, selon son expertise, les conseillers en voyage devraient vendre Cayo Largo à la clientèle québécoise.

Voici sa réponse :

« J’ai découvert qu’à Cayo Largo, c’est le service qui fait toute la différence. Et le service, ce sont les gens, les Cubains.

À notre arrivée à notre hôtel Memories, nos chambres étaient prêtes, on nous a donné nos bracelets et nos vacances ont commencé.

Chaque jour, le personnel nous a demandé si nous avions besoin de quoi que ce soit, s’il nous manquait quelque chose.

À l’hôtel Memories, je confirme que les lits sont confortables et que le plafond des chambres est très haut, ce qui multiplie l’impression de grandeur. La salle de bain est correcte et le balcon avec deux chaises et vue partielle sur la mer, on trouvait ça correct aussi. »

La nourriture

Nous avons également demandé à Élisabeth de nous donner ses impressions sur un sujet chaud à Cuba : la nourriture.

« Mes amies et moi, on avait apporté nos petites choses dans nos valises. Ça aide. Sur place, on a croisé beaucoup de clients qui avaient apporté du beurre d’arachides et d’autres petits aliments. Ceci étant dit, jamais on est allées au lit le soir en se disant j’ai faim.

Au petit déjeuner, il y avait des omelettes et des crêpes. Un matin, il n’y avait plus de beurre. Et la serveuse nous a offert de la mayo. Alors on a dit ok, pourquoi pas des sandwichs avec la mayo plutôt que le beurre! Il n’y avait pas de quoi faire un drame.

Le midi, le menu était correct. Un soir, au buffet, il y avait plein de tomates, des concombres, des avocats… Il n’y en avait pas eu pendant des jours, et pouf, il y en a eu plein pendant deux jours. Ça été agréable.

On le savait d’avance qu’on n’allait pas à Cayo Largo pour des vacances gastronomiques. Plusieurs personnes se sont plaintes parce qu’il n’y avait pas de patates frites. Vraiment? Mais qui va en vacances pour manger des patates frites? Est-ce que Cayo Largo mérite d’être jugée sur la présence ou non des patates frites?? »

Les plages

Open Jaw Québec a également demandé à Élisabeth de partager ses impressions sur les plages…

« À Cayo Largo, les plages sont victimes d’érosion. Mais le service offert par les Cubains a pallié à la situation. Le personnel venait nous installer des chaises longues sur la plage, qu’ils devaient enlever quand on partait. L’érosion est là, mais il y a quand même de la place pour se baigner. Oui, les vagues sont bien présentes, mais on a eu du plaisir! »

Et les prix dans tout ça?

« À part les périodes achalandées comme la semaine de relâche et Noël, le juste prix pour des vacances à Cayo Largo, ce n’est pas plus que 1200 $ par personne. Parce qu’il y a parfois des choses qui manquent, on ne peut pas demander aux gens de payer 2000 $. »

Alors comment vendre Cayo Largo à ses clients?

« Je suggère aux familles de loger à l’hôtel Starfish, que je trouve mieux aménagé pour cette clientèle avec des enfants.

Je vais proposer Cayo Largo à ceux qui sont déjà amoureux de Cuba. Je considère qu’ils vont y vivre une expérience avec une coche de plus parce que les employés sur place, les Cubains donc, sont extraordinaires. Oui, la coche de plus, c’est le personnel.

À l’heure actuelle des choses où les voyageurs veulent toujours plus, il faut informer son client qu’à Cayo Largo, une journée il n’y aura pas de menthe pour son Mojitos, une journée ce sera peut-être la bière, le beurre…

Mais c’est possible de vendre Cayo Largo avec satisfaction, en autant qu’elle soit bien vendue. Les plaintes viendront des gens qui auront acheté leur séjour sur Internet ou auprès des agents qui ne connaissent pas la destination.

Un agent met beaucoup d’efforts pour bien vendre n’importe quelle destination et n’importe quel produit, en donnant l’heure juste à son client. Et bien Cayo Largo, c’est la même chose. Il faut donner l’heure juste et oui, les voyageurs peuvent vraiment avoir de belles vacances à Cayo Largo.

Les gens qui auront des déceptions seront ceux pour qui les attentes n’auront pas été mises à la bonne place. Et c’est notre travail de le faire. Si mon client n’est pas content, moi je considère que c’est de ma faute. Ce sera parce que j’aurai mal enligné les attentes de mon client. »

Pour accéder à tous les articles de ce dossier spécial sur Cayo Largo, c’est par ici :

Édition spéciale Cayo Largo : hôtels, plages, nourriture, nudisme… quoi savoir sur la destination

Cayo Largo : histoire, profil, suggestions à suggérer et ce précieux conseil de Gustavo…

Virée hôtelière à Cayo Largo : photoreportage frais fait

Le nudisme mis à nu… photos à l’appui!

Les plages de Cayo Largo : des merveilles vulnérables

Qu’est-ce qu’on mange?

Témoignages de voyageurs : « ceux qui chialent n’ont pas compris c’est quoi Cayo Largo »

Cayo Largo, une destination qui fait l’unanimité. Voici laquelle.

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Isabelle Chagnon
Détentrice d’un baccalauréat en journalisme de l’Université Laval, Isabelle débute sa carrière de journaliste en voyage en 1995. Ses articles et reportages ont voyagé dans les magazines L’agent de voyages, Voyager et Tourisme Plus, Atmosphère d’Air Transat et le Journal Le Devoir, entre autres. Elle est co-autrice de quatre guides chez Rudel Médias (25 destinations soleil pour les vacances) et aux Éditions Ulysse (Voyager avec des enfants, Fabuleux Alaska/Yukon, Longs séjours à l’étranger). Depuis 2006 aussi, elle présente des conférences devant public.