Des régulateurs internationaux de plus de 30 pays ont rencontré jeudi des représentants de la Federal Aviation Administration (FAA) afin d’entendre l’approche de l’organisme de réglementation américain pour déterminer quand le Boeing 737 Max pourra reprendre son envol. Rappelons que depuis les deux accidents qui ont fait 346 victimes, les avions sont cloués au sol.
Avant la réunion, Daniel Elwell, administrateur par intérim de la FAA, a refusé de donner une date précise pour le retour de l’avion. Il a laissé entendre que cela pourrait prendre plusieurs mois, disant que même octobre pourrait ne pas être réaliste. D’autres sources ont laissé entendre qu’en juin, cela serait possible.
Cette réunion est cruciale pour les espoirs de l’agence américaine de convaincre d’autres organismes de réglementation du monde entier de lever leurs interdictions à bord des avions peu après que la FAA l’aura fait. Parmi ceux qui devaient y assister figuraient des organismes de réglementation de la Chine, de l’Europe et du Canada, ainsi que des représentants de l’Indonésie et de l’Éthiopie, lieux des deux accidents.
Toutefois, les organismes de réglementation de la Chine, de l’Union européenne et du Canada ont déclaré qu’ils prévoyaient effectuer leurs propres examens des changements apportés aux logiciels de Boeing et qu’il sera nécessaire d’offrir une formation supplémentaire aux pilotes.
Pour l’instant, rien n’est décidé mais un réel défi se présente pour le MAX car l’avion a grandement perdu en popularité. Une étude menée par Barclays ce mois-ci auprès de 1 765 voyageurs en Amérique du Nord et en Europe a révélé que près de la moitié d’entre eux prévoient d’éviter de prendre le MAX pendant un an ou plus. Environ la moitié ont dit qu’ils choisiraient un autre vol s’ils avaient le choix.
Les compagnies aériennes préparent une campagne pour rassurer les clients mais ils savent que ce ne sera pas facile car le Boeing 737 MAX a certainement perdu beaucoup de crédibilité auprès des voyageurs après les deux accidents mortels.