ACTA : « le Canada doit autoriser une escale technique aux croisières »

Wendy Paradis, présidente de l’ACTA

L’ACTA annonce qu’elle presse le gouvernement de permettre aux navires de croisière d’effectuer des escales techniques au Canada. Car elle sonne l’alarme au sujet de l’impact que peuvent avoir les mesures temporaires que proposent actuellement les États-Unis, et dont leur permanence menacerait le Canada.

Dans un communiqué envoyé aux médias, l’ACTA a souligné appuyer les efforts de défense de la Tourism Industry Association of British Columbia (TIABC) et de la Cruise Line Industry Association (CLIA) en insistant fortement auprès du gouvernement fédéral afin qu’il protège l’avenir du programme des croisières en Alaska sur la côte ouest du Canada.

L’association confirme qu’elle et toute l’industrie des croisières reconnaissent que la santé et la sécurité des Canadiens sont primordiales, mais qu’il est important de préserver l’infrastructure des croisières pour l’avenir.

Pourquoi?

Parce que des efforts de défense considérables sont présentement en cours aux États-Unis afin de contourner la U.S. Passenger Vessel Services Act (ou Jones Act). Et c’est ça qui pourrait compromettre gravement l’avenir de l’industrie des croisières au Canada.

La U.S. Passenger Vessel Services Act interdit aux navires qui ne sont pas enregistrés aux États-Unis de procéder à l’embarquement et au débarquement d’invités dans deux ports différents des États-Unis. Cette règle comporte une exception si l’itinéraire comporte un port étranger éloigné. En incluant les ports canadiens dans les itinéraires vers l’Alaska, par exemple, les croisiéristes peuvent offrir des itinéraires dans une seule direction vers les ports des États-Unis et ceux de l’Alaska.

Princess Cruises en Alaska

Et voilà que…

En prolongeant jusqu’en février 2022 l’interdiction imposée aux croisières au Canada, notre gouvernement a mis la table, sans le vouloir, à ceci : au début du mois de mars, Lisa Murkowski et Dan Sullivan, deux sénateurs américains de l’Alaska, joignaient leurs efforts aux pressions croissantes pour sauver l’industrie des croisières en Alaska en proposant une nouvelle loi. Si elle est adoptée, l’Alaska Tourism Recovery Act permettrait aux navires de croisière de naviguer vers l’Alaska sans devoir faire escale au Canada.

Le danger? La solution de rechange pourrait devenir permanente

« L’ACTA craint grandement que ce changement temporaire puisse devenir permanent, mentionne Wendy Paradis, présidente de l’ACTA, dans le communiqué. L’ACTA prétend qu’à tout le moins, le gouvernement canadien devrait autoriser une escale opérationnelle ou « technique » à Victoria pour se conformer à la Jones Act et permettre ainsi aux croisières vers l’Alaska en partance de Seattle d’avoir lieu cette saison, incluant l’escale exigée au Canada.

« Cette façon de faire empêcherait d’interrompre les activités au port et favoriserait une reprise plus rapide lorsque l’interdiction imposée aux croisières sera levée. Si les navires de croisière ne sont plus obligés de faire escale dans les ports canadiens, les répercussions à long terme pourraient être dévastatrices pour l’économie de la C.-B. et l’industrie du voyage au Canada. »

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Détentrice d’un baccalauréat en journalisme de l’Université Laval, Isabelle débute sa carrière de journaliste en voyage en 1995. Ses articles et reportages ont voyagé dans les magazines L’agent de voyages, Voyager et Tourisme Plus, Atmosphère d’Air Transat et le Journal Le Devoir, entre autres. Elle est co-autrice de quatre guides chez Rudel Médias (25 destinations soleil pour les vacances) et aux Éditions Ulysse (Voyager avec des enfants, Fabuleux Alaska/Yukon, Longs séjours à l’étranger). Depuis 2006 aussi, elle présente des conférences devant public.