ATOQ : «si nous voulons un plan de relance, nous devons régler les obstacles»

Nathalie Guay, directrice générale de l’ATOQ

« J’aurais aimé vous parler du plan de relance avec des actions concrètes. Malheureusement, les tours opérateurs sont dans le néant. »

C’est sur ces mots qu’on entend de part et d’autre depuis un bon moment que Nathalie Guay, directrice générale de l’Association des Tours Opérateurs du Québec, a amorcé son interlocution présentée durant le Sommet de l’ACTA, lequel s’est tenu jeudi et vendredi derniers.

« Si nous voulons sauver notre industrie aujourd’hui et demain, tous et chacun doivent par contre poser des actions très concrètes maintenant. »

Madame Guay a rappelé au souvenir le 2ème rapport d’évaluation sur l’impact économique, publié par l’ATOQ et le CATO et dévoilé récemment, et qui confirme que la baisse des revenus des tours opérateurs est de l’ordre de 90 % de 2019 à 2021.

« Nous demandons l’aide du gouvernement afin de prolonger ou de créer un tout nouveau programme pour aider nos entreprises tours opérateurs et agences de voyage. »

Appel à tous

L’ATOQ interpelle également tous les conseillers en voyage. « Aujourd’hui, je fais un appel à vous tous agents de voyage. Dénonçons la réalité à laquelle nous faisons face sur une base quotidienne.

« Quatre barrières nous empêchent d’avancer dans la bonne direction » a ajouté Madame Guay.

Ces barrières sont désignées comme étant :

-le niveau 3 concernant les voyages non essentiels, encore en vigueur à ce jour

-les frontières sont fermées

-les enfants de moins de 12 ans doivent toujours faire une quarantaine à leur retour au pays d’un voyage à l’étranger (ils ne peuvent donc pas retourner à l’école pour une période déterminée)

-les tests PCR, encore obligatoires à destination pour rentrer au Canada.

« L’absence d’uniformité des politiques d’entrée et de sortie est un autre obstacle. Toutes les situations que nous vivons aujourd’hui – pénurie de main-d’œuvre, réduction des heures de travail, changements de vols, annulations de vols, réaffectation d’employés à d’autres départements pour les remboursements – ne sont que quelques-unes de nos réalités. »

Pour passer à l’action

Comme l’ont fait aussi précédemment l’ACTA et l’AAVQ, l’ATOQ demande à son tour à tous les acteurs de l’industrie de dénoncer la situation et d’écrire à son député de quartier.

« L’ATOQ a rédigé pour vous une lettre explicative de la situation, a poursuivi Madame Guay. Vous avez simplement à la personnaliser en ajoutant vos coordonnées et la faire parvenir par courriel à votre député de quartier. Cette lettre est disponible dans les deux langues, sur notre site Internet à atoq.ca, sur notre page d’accueil.

« Si nous voulons travailler avec un plan de relance, nous devons d’abord régler ces obstacles et avoir un plan clair et défini pour vous conseillers et pour nous tours opérateurs. Cette action aidera à résoudre la situation en cette période critique et à aller de l’avant.

« Après tout, il y a une limite à l’aide financière. Le meilleur financement, c’est le client. Maintenez le cap et demeurez à la barre du changement. »

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Détentrice d’un baccalauréat en journalisme de l’Université Laval, Isabelle débute sa carrière de journaliste en voyage en 1995. Ses articles et reportages ont voyagé dans les magazines L’agent de voyages, Voyager et Tourisme Plus, Atmosphère d’Air Transat et le Journal Le Devoir, entre autres. Elle est co-autrice de quatre guides chez Rudel Médias (25 destinations soleil pour les vacances) et aux Éditions Ulysse (Voyager avec des enfants, Fabuleux Alaska/Yukon, Longs séjours à l’étranger). Depuis 2006 aussi, elle présente des conférences devant public.