Alors que le compte à rebours de la grève légale est déclenché et qu’aucun accord n’a été conclu avec WestJet, le syndicat représentant les pilotes de la compagnie aérienne a confirmé qu’il ferait du piquetage dans les aéroports canadiens les plus achalandés ce lundi 8 mai.
Selon Simpleflying, jusqu’à 1600 pilotes en uniforme font du piquetage à YVR, YYZ et YYC aujourd’hui.
Tel que rapporté par Open Jaw, 1850 pilotes de WestJet et Swoop, membres de l’ALPA, négocient un nouveau contrat depuis l’automne 2022.
Plus tôt cette année, le syndicat avait demandé une médiation fédérale, qui n’a pas abouti à un accord, et maintenant, les deux parties sont dans une « période de réflexion ».
Lorsque cette période de réflexion se terminera le 13 mai, s’il n’y a toujours pas d’accord, le syndicat sera en mesure d’émettre un préavis de grève de 72 heures – ce qui signifie qu’une grève pourrait avoir lieu d’ici le 16 mai.
En avril, les pilotes avaient déjà voté en faveur d’une grève.
Le 3 mai, Open Jaw rapportait que l’ALPA avait déclaré s’être engagée à organiser d’autres réunions à Toronto du 8 au 16 mai. Les piquets de grève de lundi à l’aéroport ajoutent de la pression sur la compagnie aérienne.
Selon toute vraisemblance, l’ALPA et ses membres pilotes continuent de faire pression pour obtenir un « contrat nord-américain / conforme aux normes de l’industrie », qui réduirait l’écart salarial entre WestJet et les autres compagnies aériennes nord-américaines.
Toutefois, tel que rapporté par CBC qui citait le PDG de WestJet en avril, « il n’y a aucun moyen que les pilotes canadiens soient en mesure d’obtenir les mêmes conditions que celles obtenues lors des accords très avantageux de pilotes aux États-Unis ».
« Les pilotes rêvent de salaires américains. Le syndicat ne cesse de répéter que tout ce qu’ils veulent, c’est un contrat nord-américain standard », aurait déclaré Alexis von Hoensbroech. « Mais les États-Unis sont un marché totalement différent. »
Cependant, rien n’indique que le syndicat renonce à cette demande.
Même sans grève, les problèmes de main-d’œuvre semblent déjà peser sur les pilotes de WestJet, qui seraient nombreux à avoir quitté la compagnie aérienne.
« Ils ne comprennent toujours pas les conditions du marché du travail d’aujourd’hui et cela conduit à un exode massif de nos pilotes professionnels », a déclaré Jason Roberts, directeur de l’ALPA, au Vancouver Sun.
« En moyenne, un pilote WestJet quitte notre compagnie aérienne toutes les 18 heures. »
Le PDG de WestJet a reconnu qu’il y avait « une forte attrition. C’est certainement un impact de la situation actuelle ».
Mais il a également blâmé le « recrutement par les nouvelles compagnies aériennes canadiennes » et s’est dit optimiste quant au fait que la compagnie aérienne et les pilotes parviendraient à un nouvel accord – sans grève – qui comprendrait « des améliorations significatives à leur contrat ».
