Mise à jour sur la crise en Haïti et son impact sur les voyages

Ottawa affirme que les Canadiens devraient éviter tout voyage en Haïti. Dans une mise à jour publiée sur son site Web, le gouvernement du Canada conseille d’éviter tout voyage en Haïti, « en raison de la menace que représentent les enlèvements, la violence reliée aux gangs et les possibles troubles civils dans l’ensemble du pays ».

« La situation sécuritaire demeure instable en Haïti, peut-on lire dans la mise à jour. Vous devriez envisager de quitter le pays par des moyens commerciaux si vous pouvez le faire de façon sécuritaire. »

« Éviter tout voyage » constitue le niveau d’avertissement le plus élevé émis par le gouvernement canadien.

La CBC rapporte que des gangs ont « attaqué et saisi » la majeure partie de la capitale haïtienne, Port-au-Prince, ces dernières semaines. Les gangs ont assiégé l’aéroport, les bâtiments gouvernementaux et les prisons, permettant à des milliers de détenus de s’échapper.

Dans un communiqué publié sur son site Internet, Affaires mondiales Canada a déclaré que l’ambassade en Haïti « est temporairement fermée au public », mais que « les services consulaires seront fournis à distance ».

« Alors que la capitale haïtienne s’enfonce de plus belle dans la violence des gangs, les membres de plusieurs missions diplomatiques, dont le personnel des États-Unis et l’ambassadeur d’Allemagne, ont commencé à quitter Port-au-Prince dimanche », rapporte news.com Australie.

« Les habitants assiégés se sont précipités pour se mettre en sécurité à la suite de la dernière vague de violence. Un groupe des Nations Unies a mis en garde contre une « ville assiégée » après que des attaquants armés ont ciblé le palais présidentiel et le quartier général de la police.

Le Globe and Mail affirme que le premier ministre non élu d’Haïti, Ariel Henry, démissionnera une fois qu’un conseil de transition et un remplaçant temporaire auront été nommés. Henry dirige le pays des Caraïbes depuis l’assassinat en 2021 de son dernier président.

Le Globe and Mail cite également le premier ministre canadien Justin Trudeau, qui a déclaré qu’un groupe de pays, dont le Canada, la France et les États-Unis, « était sur le point de s’entendre sur des mesures visant à endiguer l’escalade de la violence et à restaurer la stabilité en Haïti, après des discussions sur le déploiement d’une force multinationale et la création d’un conseil de transition qui supervisera le pays avant les élections ».

Trudeau a déclaré qu’il avait parlé avec Henry et s’était engagé à aider le peuple haïtien.

Croisières

Les compagnies de croisière semblent toujours s’arrêter à Labadee, péninsule privée en Haïti qui, selon le site Internet de Royal Caribbean, présente « des sables immaculés, des récifs coralliens et des collines recouvertes de jungle, nichées dans des baies ressemblant à des lagons ».

RCI a déclaré qu’elle surveillait la situation en Haïti.

« La sécurité de nos invités ainsi que celle de notre équipage est notre priorité absolue. Nos équipes chargées de la sécurité mondiale surveillent de près la situation dans la région. »

« À tout moment, nous rappelons aux clients de rester conscients de leur environnement à terre et de suivre toutes les directives du Département d’État. Si des changements sont nécessaires, les passagers en seront informés directement », a indiqué la compagnie de croisière.

Le blog de Royal Caribbean, qui ne fait pas partie de RCI, précise que Labadee est « un port privé accessible uniquement à Royal Caribbean. « En effet, la zone de Labadee est sécurisée et surveillée pour assurer la sécurité des croisiéristes et des membres d’équipage. »

République dominicaine

Le 5 mars dernier, la République dominicaine a fermé ses frontières avec Haïti. Selon Le Monde, la frontière entre Haïti et la République dominicaine « connaît l’une des crises les plus graves de ces dernières décennies ».

La frontière nord-est du pays connaît un afflux d’Haïtiens qui tentent d’échapper à la violence. « S’ils sont surpris [en train d’essayer de traverser la frontière], ils sont immédiatement frappés à coups de bâton ou repoussés avec des pistolets paralysants », écrit Le Monde.

Les zones de villégiature populaires ne sont pas considérées comme menacées.

Selon AP, les dirigeants des Caraïbes ont appelé à une réunion d’urgence en Jamaïque avec les États-Unis, le Canada et la France afin de mettre fin à la spirale de la violence des gangs en Haïti.

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Jim Byers est un rédacteur en voyage indépendant basé à Toronto. Il a été rédacteur en chef pour la section voyage au Toronto Star. Il s’adonne actuellement à l’écriture pour diverses publications au Canada et dans le monde entier. Il est aussi régulièrement invité par CBC, CTV News, Global News et d'autres réseaux de télévision et de radio.