Réglé comme une montre suisse. Vraiment?

(Dossier spécial) Qui n’a pas entendu l’expression « réglé comme une montre suisse »? Et au fait, quand on parle du train, est-ce véritablement le cas en Suisse?

Open Jaw Québec confirme : le mot est faible!

À la réception du programme de l’itinéraire, où sont décrits notamment l’horaire des trains et donc les temps des correspondances, on se dit immédiatement : « bin voyons donc! Jamais même dans mes rêves les plus fous! »

Car voici ce qui est frappant : les temps des correspondances sont parfois de 22 minutes, parfois de 15 minutes… et dans un cas vécu, ce fut de 13 MINUTES!!!

Et bien vous savez quoi? Ça marche!! Open Jaw Québec le confirme : la ponctualité suisse n’est pas une légende urbaine.

Plus encore, c’est du costaud en Suisse. Costaud comment? Si un train accuse oh my God! un retard de trois minutes, ce sera noté sur écran. Baliverne, vous direz? Voyez la photo :

« Nous nous excusons pour les… trois minutes de retard… »

La ponctualité suisse n’est donc pas affaire sans intérêt. Elle est inscrite dans les mœurs. Si bien que, histoire de soulever un exemple, au cours du trajet du Glacier Express, le microphone a versé quelques excuses aux passagers. Le motif? On s’excusait de devoir patienter… « trois minutes » pour laisser passer un autre train qui devait emprunter la même voie ferrée.

Le sérieux et le respect de la ponctualité provoque aussi ceci : le voyageur assimile cette attitude suisse au point de développer cet étrange réflexe : on consulte l’heure plus qu’il n’en faut.

Et voici jusqu’où cela peut nous mener : quiconque a de la difficulté à repérer le nom du village ou de la ville où le train fait son entrée, peut consulter, non pas la liste des villes-arrêts du trajet, mais bien sa montre! L’heure du moment dicte parfaitement où l’on se trouve. Inusité et exemplaire, non?

Photos : Isabelle Chagnon

Notre journaliste Isabelle Chagnon était l’invitée de Suisse Tourisme et d’Air Canada.

Article précédentAir France offre désormais deux vols hebdomadaires entre Montréal et Pointe-à-Pitre
Prochain articleOpen Jaw teste le Grand Train Tour de Suisse
Détentrice d’un baccalauréat en journalisme de l’Université Laval, Isabelle débute sa carrière de journaliste en voyage en 1995. Ses articles et reportages ont voyagé dans les magazines L’agent de voyages, Voyager et Tourisme Plus, Atmosphère d’Air Transat et le Journal Le Devoir, entre autres. Elle est co-autrice de quatre guides chez Rudel Médias (25 destinations soleil pour les vacances) et aux Éditions Ulysse (Voyager avec des enfants, Fabuleux Alaska/Yukon, Longs séjours à l’étranger). Depuis 2006 aussi, elle présente des conférences devant public.