La consolidation des transporteurs aériens canadiens est « inévitable » selon des experts

Bouclez votre ceinture ! En plus de la pandémie dévastatrice, le paysage de l’industrie aérienne du Canada a connu de nombreux changements au cours des derniers mois et années, avec l’arrivée d’un certain nombre de nouvelles compagnies aériennes sur le marché.

De récents commentaires d’experts en matière d’aviation dévoilent comment ils envisagent la consolidation des transporteurs canadiens au cours de « la prochaine année » ainsi que d’autres changements transformationnels dans le paysage canadien de l’aéronautique.

Un article publié sur le site web de SimpleFlying démontre comment le Canada s’apprête à voir davantage de consolidations de transporteurs en citant des dirigeants de deux des plus grandes compagnies aériennes du Canada, soit Air Canada et WestJet.

L’article note que « l’expansion continuelle des compagnies aériennes au Canada, qui vient avec de longues listes de commandes d’avions, est insoutenable » pour l’industrie, car il n’y aura pas assez de demande pour remplir tous les nouveaux sièges.

Alexandre Lefèvre, directeur général de la planification du réseau d’Air Canada, souligne que les petites compagnies aériennes comme Flair et Lynx ont chacune « environ 50 Boeing 737 MAX en commande ainsi que plus de 15 Airbus A320 », en comptant ceux de Canada Jetlines.

Selon M. Lefèvre, il s’agit d’une quantité « énorme » de nouveaux avions qui feront leur entrée sur le marché canadien d’ici 2027-2028.

Il affirme qu’il n’y a pas assez de nouveaux voyageurs à attirer dans un « marché du voyage canadien mature » pour payer tous ces nouveaux sièges.

« Pas plus d’un hiver », selon lui

« C’est très insoutenable et il y aura certainement plus de consolidations au Canada », a-t-il déclaré.

« Oui, les nouveaux arrivants sont bien financés, mais ils ne résisteront pas plus d’un hiver », a-t-il prédit.

Un dirigeant de WestJet abonde dans le même sens. Frank Satusky, directeur de la stratégie commerciale de la ligne aérienne basée à Calgary, a déclaré à SimpleFlying :

« Il y a six ou sept transporteurs canadiens qui ont des ambitions de croissance assez grandes… près de 200 avions à venir d’ici quelques années. Il nous a fallu près de 30 ans pour atteindre un chiffre similaire. »

Selon lui, le « rendement en ce moment est un combat », en particulier sur le plan des voyages aériens intérieurs, a-t-il noté, citant l’augmentation de la capacité des transporteurs à petit budget / à très bas coût et la lente reprise des voyages d’affaires.

Cela affectera forcément les nouveaux joueurs sur le marché, a-t-il dit.

« Nous verrons probablement une consolidation l’année prochaine. »

Entre-temps, l’ancien PDG de WestJet, Ed Sims, tente lui aussi de prédire l’avenir, dans le cadre de son nouveau rôle au sein du conseil d’administration de la startup numérique de compensation carbone CarbonClick. Dans le cadre de ce rôle, il apporte son expertise en matière de réduction de l’empreinte carbone de l’industrie aéronautique.

Dans une récente interview accordée à Forbes, il a prédit que les défis auxquels l’industrie de l’aviation est confrontée dans le monde exerceront une pression sur les compagnies aériennes canadiennes pour qu’elles recherchent davantage de partenariats.

Il a prédit que « les nouvelles alliances seront motivées par plus que la connectivité réseau qui a conduit de tels partenariats dans le passé ».

« Des partenariats mondiaux plus puissants » peuvent créer une « masse critique » et donner le pouvoir aux compagnies aériennes d’influencer le marché des carburants, la durabilité, les pénuries de main-d’œuvre et d’autres défis pour un retour à la rentabilité, a-t-il déclaré.

L’impact combiné de la pression pour créer plus d’alliances de compagnies aériennes à l’échelle mondiale, ainsi que la situation spécifique du marché canadien de l’expansion rapide des concurrents qui se disputent un nombre presque maximal de passagers, devraient ouvrir la voie à un « tourbillon de consolidations » dans un proche avenir, selon lui.

 

Article précédentLe Margaritaville Beach Resort Ambergris Caye au Belize accepte désormais les réservations
Prochain articleL’Office de tourisme de Cuba présente « le Cuba amélioré » aux conseillers
Avec une formation dans la diffusion de nouvelles et la production télévisuelle sur les voyages, Lynn est tout aussi à l'aise derrière ou devant la caméra que lorsqu'elle transforme des mots en histoires captivantes sur son ordinateur portable. Surnommée la « charmeuse de contenu » multimédia, Lynn a une capacité de travailler 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, sans dormir jusqu'à ce que le travail soit terminé. La preuve documentée de ceci existe, dans une photo de Lynn prise lors des célébrations de clôture d'une semaine intense, debout, champagne à la main - profondément endormie. C'est notre genre de fille.