Les tours opérateurs canadiens réclament une aide d’urgence

L’Association des Tours Opérateurs du Québec (ATOQ) et la Canadian Association of Tours Operators (CATO) réclament une action urgente ainsi qu’un soutien financier pour sauver les emplois de l’industrie du voyage pour leurs membres en difficulté.

Dans un communiqué publié la semaine dernière, ces associations soutiennent qu’« il est essentiel que nous recevions des directives fédérales claires et des échéanciers avant la reprise des voyages internationaux. »

« Nous demandons également à recevoir un soutien gouvernemental complet avec la prolongation de la subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) à 75 % jusqu’au 31 décembre 2021 au minimum ainsi que le maintien du programme de soutien au loyer (AUCLC), souligne Nathalie Guay, directrice générale de l’ATOQ.

« Les deux éléments furent une bouée de sauvetage vitale qui a limité les dégâts. Nous ne voulons certainement pas des pertes d’emploi supplémentaires, car cela aura un impact sur toutes les catégories de contributions économiques et fiscales. »

« Épine dorsale financière »

Les deux associations n’y vont pas avec le dos de la cuillère avec leurs argumentations. « En tant que voyagistes, nous sommes l’épine dorsale financière de l’industrie canadienne du voyage. Nous créons des voyages à l’année et sommes responsables de leur exploitation au Canada et sur sept continents. Nous sous-traitons également divers services de voyage, ce qui crée d’autres emplois. »

Un rapport d’évaluation de l’impact économique

Pour appuyer les revendications, l’ATOQ et la CATO ont conçu un rapport d’évaluation de l’impact économique des activités des voyagistes. L’impact sur toute la chaîne de l’industrie est mis en évidence : « nous travaillons directement avec les agents de voyage qui vendent nos forfaits vacances et nous les soutenons, donnant plus de 128 millions de dollars en commissions annuelles à nos partenaires agents de voyage. Nous fournissons également un nombre important de passagers à diverses compagnies aériennes canadiennes qui voyagent à travers le monde ».

On apprend également que les membres de la CATO et de l’ATOQ ont été contraints de mettre à pied de façon temporaire et permanente des employés, en moyenne près de 30 % de l’ensemble de leurs effectifs, lorsque les déplacements ont été interrompus à partir de mars 2020.

Nathalie Guay, directrice générale de l’ATOQ

On souligne également que les femmes représentent plus de 73 % des effectifs et « nous sommes l’une des industries les plus diversifiées et inclusives au Canada ».

Encore des mois sombres à venir

Les associations prédisent des mois à venir encore très sombres. « Les recettes continueront d’être inférieures de 82 % par rapport à l’année financière 2019. Ce sera le cas pendant de nombreux mois encore, car notre nouveau rapport d’évaluation indique que les réservations sont planifiées en moyenne six mois avant le départ. Si les frontières n’ouvrent pas, cela nous mènera jusqu’en 2022. Il est impératif d’agir maintenant! » clame Nathalie Guay.

Les associations soutiennent que les voyagistes canadiens ont besoin d’au moins six mois pour se préparer et combler l’écart entre l’ouverture des frontières internationales et l’obtention de revenus.

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Détentrice d’un baccalauréat en journalisme de l’Université Laval, Isabelle débute sa carrière de journaliste en voyage en 1995. Ses articles et reportages ont voyagé dans les magazines L’agent de voyages, Voyager et Tourisme Plus, Atmosphère d’Air Transat et le Journal Le Devoir, entre autres. Elle est co-autrice de quatre guides chez Rudel Médias (25 destinations soleil pour les vacances) et aux Éditions Ulysse (Voyager avec des enfants, Fabuleux Alaska/Yukon, Longs séjours à l’étranger). Depuis 2006 aussi, elle présente des conférences devant public.