Air Canada se plie à la Charte de la langue française

(Groupe CNW/Air Canada)

Air Canada s’est inscrit volontairement à l’Office québécois de la langue française (OQLF), plusieurs mois après l’échéancier que lui fixait la loi 96 du Québec, rapporte le journal Le Devoir.

Le transporteur a annoncé son adhésion hier dans un communiqué.

« Le geste supplémentaire que pose aujourd’hui la Société reflète sa volonté de contribuer à la protection, à la promotion et au rayonnement de la langue française, dans le respect de la Loi sur les langues officielles qui s’applique au transporteur », précise Air Canada.

Selon Le Devoir, l’annonce survient moins d’une semaine après une décision identique du Canadien National (CN), une autre importante entreprise de juridiction fédérale dont le siège social est situé à Montréal.

Les deux anciennes sociétés d’État fédérales ont tardé à se conformer à la Charte québécoise de la langue française.

En février, seules 12 entreprises de juridiction fédérale devaient encore se signaler à l’OQLF, selon les calculs de l’organisme. Quelque 358 employeurs s’étaient déjà pliés volontairement à la loi québécoise.

En vertu de la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français (mieux connue sous son surnom de « loi 96 »), adoptée l’an dernier, les entreprises à charte fédérale employant 50 personnes ou plus avaient jusqu’au 1er décembre dernier pour s’inscrire auprès de l’Office.

Tant Air Canada que le CN ont négocié pendant plusieurs mois avec l’Office québécois de la langue française avant d’en arriver à un accord.

En novembre 2021, le grand patron d’Air Canada avait suscité la controverse en affirmant avoir « toujours pu vivre à Montréal sans parler français », des propos qu’il a lui-même jugé « insensibles ».

Il s’est ensuite présenté devant un comité parlementaire fédéral pour présenter son entreprise comme une championne du fait français.

Le ministre québécois de la Langue française, Jean-François Roberge, s’est réjoui lundi de voir le transporteur aérien, qui s’était déjà dit réticent à se plier aux dispositions de la loi québécoise, répondre à ses obligations légales.

« Je salue ce geste posé par une importante entreprise ayant son siège social à Montréal », a-t-il écrit sur Twitter.

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